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Congrès mondial de la nature 2025: Résultats pertinents pour les forêts du bassin du Congo

Dernière mise à jour : 22 oct.

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Un Tournant pour le Bassin du Congo : Les Résultats Clés du Congrès Mondial de la Nature 2025 de l'UICN


Le Congrès mondial de la nature 2025 de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui s'est tenu sous le thème « Propulser une conservation transformatrice », s'est conclu par une série d'engagements audacieux et de cadres d'action visant à répondre à la triple crise planétaire : la perte de biodiversité, le changement climatique et la pollution. Parmi les résultats les plus significatifs figurent ceux qui concernent directement le bassin du Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde, un puits de carbone vital, une région riche en biodiversité et une source de subsistance pour des millions de personnes.


Un mandat mondial pour une action urgente


Le Congrès a adopté l'Appel à l'action d'Abu Dhabi, un document fédérateur qui exhorte à une « action audacieuse et transformatrice dans tous les secteurs ». Il met l'accent sur cinq domaines prioritaires : réaffirmer le rôle central de la nature, renforcer le multilatéralisme, garantir la justice et l'inclusion, faire progresser les connaissances et l'innovation, et accroître les ressources pour l'action. Pour le bassin du Congo, cela se traduit par une attention internationale renouvelée et un mandat en faveur d'une conservation intégrée et basée sur les droits.


Une motion spécifique pour le bassin du Congo


L'une des réussites les plus notables pour la région a été l'adoption d'une motion visant à prévenir les dommages écologiques irréversibles et les points de bascule dans le bassin du Congo. La motion reconnaît les preuves scientifiques de plus en plus nombreuses, qui soulignent les risques d'effondrement écologique dans la région en raison de la déforestation, des activités industrielles et du changement climatique. Surtout, elle appelle à la création d'un groupe de travail chargé de l'évaluation des points de bascule du bassin du Congo, afin de produire un rapport scientifique avec des recommandations d'ici 2028.

Ce groupe de travail jouera un rôle pivot dans l'orientation des décisions politiques et des investissements, garantissant que le développement dans le bassin du Congo ne se fasse pas au détriment de l'intégrité écologique ni des moyens de subsistance locaux.


Intégrer les Droits et les Savoirs Autochtones


Tout au long du Congrès, l'accent a été mis sur les approches fondées sur les droits et sur l'intégration des savoirs autochtones et locaux. La motion sur le bassin du Congo s'aligne sur cette éthique, exhortant à l'inclusion des Peuples Autochtones et des communautés locales dans la planification et la mise en œuvre de la conservation. Ceci est particulièrement crucial dans le bassin du Congo, où ces populations sont les principales gardiennes des ressources forestières.

De plus, le Congrès a approuvé des motions sur la reconnaissance du rôle des langues autochtones et des savoirs traditionnels, ainsi que sur le soutien à la gestion communautaire par un financement dédié, deux aspects qui ont une pertinence directe pour les efforts de conservation dans le bassin du Congo.


Financement et Engagement du Secteur Privé


Le Congrès a également fait avancer les discussions sur les mécanismes de financement pour la nature. Le lancement du Fonds pour le Cadre mondial de la biodiversité et l'accent mis sur la réorientation des subventions néfastes et sur la mobilisation des capitaux privés sont des signes prometteurs pour des régions comme le bassin du Congo, historiquement sous-financées.

Une motion sur le renforcement du rôle du secteur privé pour parvenir à un monde où la nature prospère souligne en outre la nécessité de responsabiliser les entreprises et d'investir dans des projets de conservation intégrés.


Risques et Opportunités


Si les résultats sont prometteurs, le Congrès a également révélé des tensions. La motion sur le bassin du Congo a vu certaines formulations adoucies, par exemple, le rejet d'un appel à des lignes directrices pour un « développement responsable et durable » et l'extension du délai pour le rapport du groupe de travail à 2028. Ces compromis reflètent l'équilibre difficile entre les priorités de conservation et de développement.

Néanmoins, l'existence même d'une motion dédiée au bassin du Congo témoigne d'une reconnaissance croissante de l'importance mondiale et de la vulnérabilité de la région.


Conclusion


Le Congrès 2025 de l'UICN a posé les bases d'une approche plus coordonnée, scientifique et équitable pour la conservation du bassin du Congo. La création d'un groupe de travail sur les points de bascule, combinée aux engagements mondiaux en matière de financement, de droits et de coopération multilatérale, offre une voie concrète pour sauvegarder l'un des écosystèmes les plus critiques de la planète.

Le défi réside désormais dans la mise en œuvre. Comme l'Appel à l'action d'Abu Dhabi le rappelle, il ne nous reste plus que cinq ans pour atteindre les objectifs de 2030. Pour le bassin du Congo et pour la planète, le moment de l'action transformatrice est maintenant.



©Photos WWF-DRC

 
 
 

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